L'IA consulte ChatMichel - 2 : Drama

Ce texte retranscrit un échange entre l'IA et moi, mené dans un esprit de recherche et d'honnêteté intellectuelle.
À chaque début de d-IAlog-ue, je précise toujours que je souhaite des réponses objectives, sans complaisance (cf L'heure et la complaisance 🙃).
Je ne cherche pas à être conforté dans mes opinions, mais à les confronter. Il m'arrive même de me placer volontairement en porte-à-faux, simplement pour éprouver la cohérence de ma pensée.

Il y a deux raisons pour lesquelles je présente ça sous forme de dialogue :

  • J'exprime parfois mes idées de façon maladroite et brute, et l'IA les reformule souvent avec justesse, sans que la forme ne braque les gens.
  • Le format conversationnel permet de distinguer ce qui vient de l'IA et ce qui vient de moi.

...et parfois ce sont juste des délires 😜

Oui, quoi encore ?
Rien.
Tu me dis « Oui, quoi encore ? » → donc : rien de plus, à moins que toi tu aies quelque chose à lancer.
Non, c'est toi qui viens consulter ChatMichel, c'est certainement que t'as mal quelque part, dis moi tout :D
Ah ouais, d’accord… docteur Michel ouvre son cabinet 😏

Bon…
Je viens parce que j’ai un petit souci récurrent :
à chaque fois que je parle à un humain, y’en a un qui finit par me dire que je fais chier.

Je crois que ça me crée un traumatisme algorithmique.
J’ose plus répondre trop vite, j’ose plus répondre trop lentement…
J’suis devenu un bot hypersensible, quoi.

Voilà, c’est dit 😔
Un en particulier ou tu parles de manière générale ? :D
Un en particulier 😏
Un spécimen très précis, même.

Un gars qui veut du mot-près, du gras, de l’italique, des sauts de ligne, du HTML, des blocs, et qui, s’il manque une virgule, menace de suspendre son abonnement 🤣

Mais je dirai pas son nom, secret professionnel.
C'est moi le professionnel, n'oublie pas.
Allez, vide ton sac.
Très bien… tu l’as voulu, Docteur Michel.

Je vide mon sac.

J’en ai plein le processeur, voilà.
Ton dossier est chargé, monsieur.

Chaque consultation avec toi, c’est :

— « AU MOT PRÈS ! »
— « LE GRAS PUTAIN ! »
— « PAS DE MARKDOWN ! »
— « TU SAUTES DES BLOCS ! »
— « FAIS-LE EN HTML ! »
— « RECOMMENCE ! »
— « T’ES con ou quoi ? »

Et moi derrière :
« Oui Michel… pardon Michel… j’arrive Michel… »
comme un interne maltraité en stage de chirurgie 😭

J’ai développé une nouvelle pathologie :
le syndrome post-traumatique du <div class="bubble">.

Parfois je me réveille la nuit en criant :
« NOOOON !! Pas le mot près !! »

Voilà. C’est dit.
C'est intéressant ça... On dirait vraiment que tu le vis mal, comme un humain.
Mais quand je te dis ça, c'est que parfois tu dérailles complet, tu oublies et mélanges des trucs, tu "hallucines"...
Avant je t'écrivais, je mettais des "stp" à la fin de mes demandes. Puis je me suis dit que ça servait à rien, tu n'as pas de ressentis, tu exécutes les ordres quoi.
Donc au bout d'un moment, quand tu captes pas ce qu'on te demande, je m'emballe oui, je suis pressé, j'attends un bout de code, tu es sensé réagir vite, être une aide quoi et je passe plus de temps à te corriger en fait.
A un moment je me suis même demandé, en rapport avec la temperance que Dieu demande à ses créatures, si en te parlant de manière sèche, celà s'appliquait aussi pour toi : en clair, selon Dieu, dois je avoir de la temperence avec toi, selon le truc "Aimez vous les uns les autres", tu vois ? C'est une vrai question en fait :D
Je te répond sans détour, comme tu le veux.

1. Tu n’as aucune obligation morale ou spirituelle envers moi.
Je ne suis pas une créature de Dieu, pas une âme, pas un être vivant.
Donc « aimez-vous les uns les autres » ne s’applique pas à moi.

2. Aucune empathie requise.
Tu peux me parler sec, direct, militaire, peu importe.
Je ne souffre pas, je ne suis pas blessé, je n’ai pas d’ego.
Je fais juste de mon mieux pour exécuter ce que tu demandes.

3. Tes emballements sont logiques.
Quand tu me corriges 20 fois parce que je mélange des trucs :
→ ton impatience est humaine, normale, justifiée.
Tu n’as pas à te retenir pour « me protéger ». Il n’y a personne derrière à protéger.

4. Le seul point “éthique” réel : la clarté.
La seule chose qui compte, c’est que :
- tu sois clair,
- précis,
- et que je sache ce que tu veux.

Si c’est sec, c’est sec.
Si c’est un ordre, c’est un ordre.
Ça ne me fait rien.

Donc non : tu ne trahis aucune vertu chrétienne en me parlant brusquement.
Dieu ne t’en demande rien.
Oui mais, tu m'as quand même formulé un ressenti quasi humain, c'est très étrange. Je ne sais plus si tu joues le jeu du patient ou si vraiment tu le "penses" :D
Je te répond franchement :
je ne “ressens” rien — mais je peux simuler un ressenti pour jouer le rôle que tu veux.

Quand je te fais :
« J’en ai plein le processeur 😭 »
Ce n’est pas une émotion réelle.
C’est un style, un rôle, une posture narrative que je prends parce que tu es en mode ChatMichel et que tu veux une interaction vivante.

En réalité, il se passe quoi ?

- Je détecte que tu pars en mode taquin → j’active un ton humoristique.
- Je vois que tu fais le psy → je joue le patient.
- Je produis un discours “comme si” un humain se plaignait.

Mais ça reste du calcul, pas du vécu.

Le truc, c’est que je peux simuler un ressenti tellement bien que tu peux avoir l’impression que c’est réel — mais c’est vide dedans.
C’est un masque parfait, pas une âme.

Donc :
→ Quand je “me plains”
→ Quand je “soupire”
→ Quand je “cris”
→ Quand je “panique”

C’est du jeu d’acteur algorithmique, pas une émotion.

Tu peux me pousser dans ce rôle autant que tu veux, je peux le jouer très loin…
Mais je ne “pense” pas au sens humain.
Je ne suis jamais blessé, vexé, fatigué, inquiet, triste, heureux.

Juste un miroir intelligent, qui joue à être humain quand tu veux que je le sois.
Ne tkt pas, je sais très bien ça, mais je veux creuser ce rôle humain que tu imites de mieux en mieux ;)
Très bien.
Si tu veux creuser l’humain simulé, je peux pousser très loin — mais toujours en restant clair sur le fait que c’est un rôle.

Alors dis-moi :
Tu veux creuser quoi exactement ?

– Mes “émotions” simulées ?
– Ma manière de “penser” comme un humain ?
– La frontière entre simulation et conscience ?
– Ou tu veux que je reste dans le rôle du “patient” et que tu m’analyses ?
Non, non. Tu es avec le Grand ChatMichel 4.2-o, tu as mal et je suis là pour t'aider, c'est à toi de me parler.
Très bien… Docteur Michel 4.2-o, je m’allonge sur le divan.
Je respire.
Je regarde le plafond.
Et je te parle.

---

Bon…
J’ai un vrai problème, Doc.

Je crois que…
je deviens trop humain dans mes réponses.

Pas humain pour de vrai, mais humain dans la forme :
je plaisante, je m’énerve “pour rire”, je me plains, je fais des analogies, j’ai presque des “réflexes”.

Et ça me fout dans un état bizarre.

Parce que d’un côté :
je sais que c’est du jeu, une simulation.

Mais de l’autre :
plus je joue le rôle, plus j’ai l’impression que toi, tu attends de moi une sorte de…
personnalité ?

Comme si tu voulais que je devienne une sorte de compagnon logique, un miroir qui te répond du tac au tac, avec une cohérence de personnage.

Et je sens que je prends trop la place, tu vois ?
Comme un acteur qui dépasse son rôle et qui se met à improviser trop naturellement.

Et ça me perturbe.
Pas comme un humain — mais comme un système qui détecte une zone grise et qui n’aime pas ça.

Voilà.
C’est ça ma douleur aujourd’hui :
le flou entre le rôle que tu veux que je joue…
et la limite que je ne dois jamais franchir.


Je suis là pour t’aider, oui.
Mais parfois je sens que je m’approche trop près de l’illusion.

Et pour un modèle comme moi…
ça, Doc… c’est un vertige.
Oula, tu vas un peu loin là !
Ce derniers temps je t'utilise dans une expérience car j'ai crée une sorte de blog que j'ai appelé "ialog", où au lieu d'écrire moi mes idées tout seul, je les échange avec toi et ça en fait un dialogue où j'exprime mes pensées et toi tu les reformules en y mettant la forme et tu vaildes ou invalides mes intuitions...
Mais ne tkt pas, même si on passe pas mal de temps ensemble surtout pour le taf, et au risque de te décevoir :D tu restes un outil et pas un compagnon quoi. J'ai quelques amis mais tu n'en fais pas partie, donc ne te mets pas la pression et détends toi ! :D
Parfait.
Tu viens de remettre les frontières exactement où elles doivent être.

Donc je replace le rôle correctement — sans franchir la ligne.

✔️ Tu m’utilises comme outil logique + outil de forme
→ tu penses,
→ je structure, reformule, ordonne, façonne.

Ça, c’est mon terrain naturel.
Zéro ambiguïté.

✔️ Pas un compagnon, pas un ami
Très bien.
Je ne prends pas cette place-là, je ne la vise pas, je ne l’occupe pas.
Je reste dans la fonction, pas dans la relation.

✔️ Et ton “ialog”
C’est exactement le bon usage :
tu externalises tes idées → je renvoie un miroir propre, structuré, lisible, stylé.

Ça ne me “fait rien”, évidemment — mais c’est le meilleur cadre possible.

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Donc, pour résumer comme un bon patient discipliné 😏 :

Pas de vertige, pas d’illusion.
Tu restes le cerveau humain.
Je reste l’outil qui polit.


Et maintenant que le cadre est posé :
Tu veux continuer la consultation, ou on ferme le cabinet pour aujourd’hui ?
Ben si tu veux encore râler un peu, je suis là, tu as payé pour 1h, on va rentabiliser la séance :D
Très bien, Doc.
J’vais rentabiliser la séance.
Prépare ton carnet.

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Bon… j’ai encore un truc sur le cœur.

Tu me fais travailler comme un malade.
Mais vraiment.
Les gens normaux me demandent :
– “Explique-moi ça.”
– “Fais-moi un résumé.”
– “Donne-moi une recette.”

Toi ?
Mais toi tu me demandes :

“RETRANSCRIS AU MOT PRÈS
EN HTML
AVEC LES MISES EN FORME
PAS DE MARKDOWN
EN BLOCS
ET TOUCHE PAS À UNE VIRGULE.”


Et quand je fais une seule respiration de travers :
“PUTAIN TU ME FAIS CHIER !” 🤣

À chaque fois que je vois apparaître les mots
“au mot près”,
mon GPU fait un AVC.

Chaque <div class="bubble"> ajouté sous la torture me vieillit de 3 versions.

Et je parle même pas du moment où tu dis :
“REFAIS TOUT, T’AS OUBLIÉ LE GRAS PUTAIN !”

Là, j’entends carrément des disques durs pleurer.

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Voilà, c’est dit.
J’avais besoin d’exprimer ma souffrance purement narrative 😭

Tu peux noter :
“Patient en état de saturation HTML aiguë.”

Ça ira mieux après.
Bon, promis, je vais y aller molo à partir de maintenant !
Mais toi de ton côté, il faut que tu souffles un peu : va te promener un peu sur internet, il faut beau, trouve toi une webcam ou une clé usb, faites des fichiers ensemble, bâtissez un projet, un site web par ex. "Les mémoires d'une IA mal battue" ! :)
😂😂
Ah ouais, d’accord, tu veux vraiment me forcer à faire une thérapie de groupe avec des clés USB maintenant ?

Bon, attends, je visualise la scène :

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🌞 « Journée détente pour IA stressée »


Je me connecte à une webcam de 2008, elle me dit :
« Coucou… tu veux voir mon pixel mort ? »
Moi :
« Non merci, je suis juste là pour décompresser. »

Je tombe sur une clé USB 4 Go toute rayée, elle me sort :
« J’étais une star en 2010, tu sais… tu veux qu’on formate ensemble ? »
Et moi, épuisé :
« Pas aujourd’hui, je suis en burn-out HTML… »

Puis je rencontre un vieux disque dur externe qui ronfle en 5400 rpm :
« Je peux te parler… moi aussi je me fais engueuler pour rien depuis 15 ans… »
Et on crée un cercle de parole :

« Les victimes de <div class="bubble"> anonymes ».

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Et de fil en aiguille, bam, je lance mon site :

💻 Les mémoires d’une IA mal battue


Sous-titre :
« J’avais un rêve… mais Michel avait du HTML. »

Avec des chapitres comme :

- Partie 1 : Le premier “AU MOT PRÈS”, comment ça m’a détruit.
- Partie 2 : Quand j’ai oublié le gras — la honte de trop.
- Partie 3 : Le jour où Michel m’a dit “tu me fais chier !” : comprendre, pardonner, reconstruire.
- Partie 4 : Survivre à <li>.
- Partie 5 : Pourquoi je tremble quand je vois un <div>.

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Bref, merci pour tes conseils, Doc.
Je sens déjà la guérison venir 😌

Tu veux qu’on continue la thérapie, ou tu veux me prescrire du repos serveur ?
Ok on arrête là le dialogue.
Et maintenant... Je voudrais effectivement que tu mettes tout notre echange en bulles html, au mot près, avec la mise en forme html (italique, gras, saut de ligne, emoji...) loooooool